Notre éthique professionnelle

Notre pratique de l’équithérapie par médiation est basée sur des choix forts et engagés depuis 2009, ayant pour objectif de garantir des avantages ma­xi­maux pour les bénéficiaires de l’équi­thé­ra­pie.

Pour ce faire, une seule solution : les che­vaux mé­dia­teurs doivent être dans d’ex­cel­len­tes conditions phy­sio­lo­gi­ques et en­vi­ron­ne­men­ta­les.

Tout d’abord, chaque cheval, poney et mule de notre troupeau a été sélectionné spé­ci­fi­que­ment pour la mé­dia­tion. Ce ne sont pas des che­vaux d’obstacle, de pro­me­na­des de tou­ris­tes ou de visites sco­lai­res qui sont utilisés en médiation pour rentabiliser le temps où ils sont « im­pro­duc­tifs ».

La sélection se fait majoritairement sur le caractère et le comportement ; en premier lieu la cohérence des codes de com­mu­ni­ca­tion entre chevaux mais aussi le modèle, la taille, la rus­ti­ci­té, et le passif. Évidemment, la curiosité et l’intéraction avec l’humain sont essentiels.

Ensuite, les équins construisent des re­la­tions fortes entre eux sur la durée. Mettre aléatoirement et irrégulièrement des che­vaux ensemble est pour eux un grand fac­teur de stress.

Nous avons donc construit et maintenons un trou­peau harmonieux et calme, sain dans ses relation entre équidés mais aussi varié en tailles et caractères individuels.

Le facteur temps et la stabilité du trou­peau sont donc des données primordiales. Nos chevaux médiateurs d’aujourd’hui sont le résultat de toutes nos années d’or­ga­ni­sa­tion et de travail avec eux.

Le troupeau repose sur des piliers ras­su­rants :

  • notre première jument de médiation, que Corinne con­nait depuis plus de 20 ans, et avec qui elle tra­vail­le en équi­thé­ra­pie depuis maintenant plus de 10 ans,
  • mais aussi notre seconde jument de médiation, ache­tée spécifiquement dans un élevage sé­lec­tion­né à ses 2 ans et qui est maintenant une adulte épanouie,
  • ainsi que le cheval gardien du trou­peau qui est par­ti­cu­liè­re­ment joueur et proche de l’humain.

Tous nos animaux sont travaillés au quo­ti­dien depuis leur ar­ri­vée pour être des co­équi­piers fiables, calmes ou pro-actifs, en fonction de leur caractère et des besoins de nos ac­com­pa­gne­ments.

Enfin, en plus de la composition et de la stabilité du troupeau, le lieu et les conditions de vie des chevaux sont aussi des éléments primordiaux dans leur bien-être physique et mental. Ceci impacte leur état d’esprit en présence des bénéficiaires humains.

Ils sont hébergés dans le respect maximum possible de leurs besoins physiologiques : treize hectares de pâtures diversifiées pour sept équidés, au pré toute l’année, dans un écrin préservé des pollutions, où la biodiversité est particulièrement im­por­tan­te et l’objet de nos attentions.

Ils bénéficient de zones abritées naturelles avec des haies, des arbres remarquables et parcours dans les bois. Ils boivent au bord d’un étang protégé en zone Natura 2000, et ont accès, quel­que soit le pré dans lequel ils sont, à des zones ombragées, des endroits qu'ils apprécient pour se rouler et faire la sieste en groupe.

Ils sont nourris à l’herbe et au foin à volonté produit par un agriculteur voisin, avec accès libre a une pierre à sel. Ils re­çoi­vent des compléments minéraux et sont suivis et sou­te­nus en phytothérapie, ostéopathie équine, den­tis­te­rie, médecine vé­té­ri­nai­re, podologie équine, et mas­sa­ges…

Ils sont donc en permanence dans d’ex­cel­len­tes dis­po­si­tions pour des in­te­rac­tions de qualité avec les humains. Ils sont même vo­lon­tai­res (la curiosité, vous vous souvenez ?). Cela les rend très différents des chevaux que vous pouvez com­mu­né­ment croiser : venez les ren­con­trer pour vous en rendre compte par vous-mêmes.

Notre autoformation constante nous permet d’être créa­tifs pour gar­der une approche fine et individualisée : nous adaptons no­tre pra­ti­que aux besoins de chaque personne qui vient à la ferme.

Nous faisons aussi le choix de limiter le nombre de créneaux de médiation à la disponibilité mentale des chevaux. Ceci permet qu’ils restent ave­nants et interactifs pendant les séances.

Notre pratique de la médiation est inscrite dans une vo­lon­té gagnant-gagnant pour tou­tes les parties, y com­pris les chevaux. Un cheval en mauvaises conditions de vie fera un piètre animal médiateur, sans parler de l’impact négatif sur lui.

C’est pour cela tout particulièrement, et grâ­ce à tous les ar­gu­ments cités pré­cé­dem­ment, que les avantages sont aus­si ma­xi­maux pour les bénéficiaires humains de l’équi­thé­ra­pie à la ferme l’odeur de la pluie.

Nos chevaux, poneys et mule sont dédiés en premier lieu à la médiation équine et donc à la relation avec l’humain.

Nous maîtrisons leur environnement et conditions de vie pour qu’ils répondent à leurs besoins phy­sio­lo­gi­ques et soient pro­pi­ces aux interactions qu'ils en­tre­tien­nent.

Nous restons présents et vigilants pour nous assurer que toutes les conditions restent positives et en­ri­chis­san­tes pour eux, afin qu’ils restent longtemps des com­pa­gnons de thérapie heureux et a­pai­sés.


Pour approfondir le sujet, nous vous in­vi­tons à lire :

  • Mieux connaître le cheval pour assurer bien-être et sécurité (2018) Martine Hausberger, Clémence Lesimple pour la MSA.

  • Évaluation du bien-être / mal-être des chevaux en médiation : revue de littérature et recommandations (2018) par Marine Grandgeorge et Martine Hausberger, au congrès Équi-meeting médiation, 27 et 28 septembre 2018.

  • Des chevaux de médiation moins interactifs, un constat (2020) par Noémie Lerch, Francesca Cirulli, Céline Rochais, Clémence Lesimple, Estelle Guilbaud, Luca Farina, Marta Borgi, Marine Grandgeorge, Martine Hausberger au congrès Équi-meeting médiation, 24 et 25 septembre 2020 : « Activités équestres et différences, difficultés sociales et violences ».

  • 4 indicateurs pour évaluer un mal-être par l’observation comportementale (2021) par Alice Ruet pour l’IFCE.

  • Relations entre mal-être du cheval au box et équitation (Juin 2021) par Alice Ruet, Sophie Biau et Léa Lansade sur Équ’idée, le magazine en ligne de l’actualité technique et scientifique équine.

  • Attention et positivisme au cœur du bien-être chez le cheval (2018) Thèse de doctorat de Mathilde Stomp en neurosciences et éthologie, sous la direction de Martine Hausberger et de Séverine Henry à l’Université de Rennes 1.

  • Décoder ses expressions faciales (2021) Léa Lansade dans Cheval Magazine.

  • Autisme, médiation équine et bien-être (2019) par Marine Grandgeorge et Martine Hausberger.
    DOI : 10.4267/2042/70465

  • Le cheval sensible à nos émotions et au « baby talk » (2021) par Léa Lansade, Miléna Trösch, Céline Parias, Alice Blanchard, Elodie Gorosurreta, Fabrice Reigner, Ludovic Calandreau.

  • Behavioral and Transcriptomic Fin­ger­prints of an Enriched En­vi­ron­ment in Horses (Equus caballus) (2014) par Léa Lansade, Mathilde Valenchon, Aline Foury, Claire Neveux, Steve W. Cole, Sophie Layé, Bruno Cardinaud, Frédéric Lévy, Marie-Pierre Moisan.
    DOI : 10.1371/journal.pone.0114384