Podcasts de l’hiver 2022

Pour fêter le printemps 2023, nous vous proposons une sélection d’épisodes des émissions les plus intéressantes parmi tous ceux que nous avons écoutés cet hiver, afin d’en apprendre et comprendre un peu plus sur les domaines liés de près ou de loin à l’agriculture et à l’écologie.

Les sujets abordés dans cette première production tournent autour de la crise climatique que nous traversons. Cette crise et ses conséquences sont au cœur de nos préoccupations : à l’odeur de la pluie nous faisons face, avec nos enfants, nos familles et nos proches, aux conséquences de cette crise, écologique, sociale et humaine.

Dans nos prochaines productions, nous traiterons de sujets plus « terrestres » et présenterons notamment certaines solutions concrètes que nous mettons en œuvre dans notre ferme.

La master class de deux scientifiques
sur les enjeux de la crise climatique

Si vous n’avez le temps de n’écouter qu’un seul épisode, c’est celui-ci.

Il est plutôt accessible et dure moins de 20 minutes. Extrait du podcast Une semaine en France sur France Inter, c’est un entretien avec Christophe Cassou, co-auteur du 6e rapport du GIEC et Philippe Grandcolas, directeur adjoint scientifique de l’Institut écologie et environnement du CNRS, qui vous proposent une mini formation pour rappeler les enjeux de la crise actuelle.

Si vous cherchez un bon support écrit pour accompagner ce podcast, le site bon pote a réalisé une synthèse et une analyse du dernier rapport du GIEC simple et concise. Il existe aussi la version pour les parents et les enseignants, encore plus simple à apréhender si vous souhaitez en parler avec des enfants. Les deux visuels de cette page sont issus de ce site web.

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Bienvenue dans l’anthropocène (1/4) :
où le vivant s’effondre

Premier épisode d’une série de quatre, dans le podcast LSD : la série documentaire du 20 mars 2023 sur France Culture. Cet épisode résume en moins d’une heure tous les grands thèmes liés à l’écologie de ces 50 dernières années : le changement climatique, ses causes humaines, ses conséquences sur la biodiversité, les populations à risque et le fonctionnement des sociétés contemporaines. L’on y apprend notamment que :

• à certains endroits de France, l’eau utilisée pour arroser les cultures industrielles est cristaline et parfaite, car puisée à 70-80m de profondeur dans les nappes phréatiques profondes, alors que dans ces mêmes lieux, l’eau du robinet est interdite aux nourrissons car elle est trop chargée en azote et en pesticides.

• le déclin des oiseaux est très prononcé en milieu agricole : perte de 35% des effectifs en moins de 20 ans. On aboutit à une élimination progressive de la biodiversité en cascade, car les oiseaux ne peuvent plus se nourrir (de vers de terre et d’insectes, qui disparaîssent à cause de l’agriculture intensive, article sur le site de la cour des comptes Européenne).

• l’anthropocène (« ère de l’homme ») est une expression inappropriée, puisque le changement climatique n’est pas le fait de l’homme dans son ensemble, mais uniquement d’une civilisation particulière, qui a un mode d’exploitation de l’environnement particulier, mettant en avant l’idée que la nature est extérieure à l’humain et que celui-ci est voué à l’exploiter pour la transformer en un système de ressources.  
  Une expression plus appropriée serait donc capitalocène, puisque l’objet du capitalisme est l’appropriation de tout ce qui lui est extérieur (les terres, les femmes, les enfants, les outils de production, les monnaies, les états, les sociétés indigènes, leurs cultures…) pour le soumettre à son modèle de fonctionnement hiérarchisé.

Le fonctionnement de la civilisation capitaliste-industrielle a donc pour conséquences, entre-autres : les pollutions de l’air, des sols et des eaux (océans, nappes phréatiques, cours d’eaux, pluie…), l’érosion de la biodiversité, les changements géo-climatiques, et le système d’oppressions sociales dans son ensemble (racisme, sexisme, classisme, adultisme, spécisme et tous les autres).

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Trois autres épisodes viennent compléter cette série.

L’ère des propagations

Certains épidémiologistes étudient les réseaux sociaux car les mécanismes de propagation des informations y sont sensiblement identiques à ceux des virus. Les réseaux sociaux permettent donc l’élaboration de modèles mathématiques permettant de mieux comprendre la propagation des virus.

Épisode du podcast Le code a changé du 21 mars 2023 sur France Inter. L’on y apprend notamment que :

• l’étude des types d’information est mise en paralèlle avec celle des virus, sur le cas des rapports du GIEC qui restent quasiment confidentiels alors que les vidéos de chats et les fake-news innondent les canaux de communication comme la COVID-19 a innondé les espaces publics.

• les communautés (=les groupes d’entraides et de communication) sont techniquement bien plus efficaces pour enrayer une propagation que les énormes moyens et plateformes automatisées avec des algorithmes.

• la dépendance au tout-technologique est questionnée car jamais aucune civilisation humaine n’a été aussi dépendante à une technologique que la notre à l’informatique. À relier à la dernière partie du podcast suivant, où, les vaches sont gérées individuellement par des algorithmes et des capteurs pour obtenir des très hauts rendements avec un niveau d’optimisation tel que l’humain est incapable de faire aussi bien.

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Quand les Pays-Bas
abandonnent l’élevage industriel

Dernier épisode de la troisième saison du podcast Je reviens du monde d’avant du 27 août 2022 sur France Inter. L’on y apprend notamment que :

• les cochons peuvent uriner et déféquer dans des lieux particuliers si on leur apprend ; leur litière peut donc être très propre, et l’expression « sale comme une porcherie » n’a de sens que dans le contexte de l’élevage industriel. Les pollutions accidentelles peuvent donc être totalement évitées.

• un fermier issu d’une famille d’éleveurs depuis 19 générations peut complètement changer ses méthodes d’élevage et mettre en place des conditions de bien-être pour ses animaux.

• les vaches expirent 90% du méthane total qu’elles rejettent (elles n’en pêtent donc que 10%). Au vu du fonctionnement de leur appareil digestif, on peut réduire de 30% ces expirations rien qu’en leur donnant du foin fauché jeune (et non à maturité). Avec du maïs, c’est encore 15% de moins.
  Les rejets importants de méthane par les vaches sont donc majoritairement dûs à une mauvaise alimentation, et il est possible de les réduire significativement.

Mais l’on y parle aussi de l’industrie laitière qui robotise toujours plus l’élevage industriel et va donc devenir totalement innaccessible financièrement aux petits producteurs et enfin de la lutte contre l’installation de Meta (ex Facebook) sur des terres agricoles.

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D’autres épisodes pour approfondir et compléter

Nous ne pouvons pas présenter tous les articles et podcasts que nous avons lus et écouter ici, mais voici quelques épisodes supplémentaires qui complètent les précédents en présentant des conséquences concrètes de la crise climatique ou des tentatives de solutions :

• Arctique : les gisements de toutes les convoitises, épisode 3/3 du 15 février 2023 de la série Énergies fossilles, extraire toujours plus du podcast Culture Monde sur Radio France.
  
  Où l’on débat notamment de la Finlande, pays modèle en termes de démocratie citoyenne, et de respect de l’environnement, dont 80% de l’énergie provient de l’hydro-électricité, mais qui vit des recettes de ses gisements de pétrôle…

• En inde du sud, le sanctuaire de la forêt primaire, épisode du 16 juillet 2022 du podcast Je reviens du monde d’avant sur France Inter.
  
  Entretien avec Suprabha Seshan et Laly Joseph, conservatrices au Gurukula Botanical Sanctuary dans le district de Wayanad , où depuis 50 ans des centaines de variétés de plantes, d’orchidées, de fougères et de mousses sont précieusement collectées et conservées.

• Des scientifiques en rebellion, épisode du 30 novembre 2022 du podcast Zoom zoom zen sur France Inter.
  
  Avec Kevin Jean, Maître de conférences et chercheur en épidémiologie au Conservatoire National des Arts et Métiers, membre du conseil d'administration de l'association Sciences Citoyennes qui milite pour la démocratisation de la science, et membre du collectif Scientist Rebellion, qui « appelle à une révolution climatique ».

• Total, c’est de la bombe climatique, épisode du 6 mars 2023 du podcast La science, CQFD sur France Culture.
  
  Ce podcast aborde à travers l’exemple concret de Total en Ouganda et en Tanzanie, les lois récentes sur le devoir de vigilance qui devaient permettre enfin de mettre les entreprises et les états face à leurs responsabilités : les premières pour leurs exactions, les seconds pour leurs inactions.

• l’écoféminisme peut-il sauver la planète ?, épisode du 5 mars 2023 du podcast Planète Bleu sur France Bleu.
  
  Où il est question de l’oppression des femmes et de la destruction de la nature, qui sont deux processus trouvant leur origine dans les mêmes structures de domination, celle de nos sociétés patriarcales et capitalistes.