Nos poules

Posté le dim. 31 janvier 2021 dans nos animaux

Les poussins nés au printemps 2020
Les poussins nés au printemps 2020.
 
Les poussins nés à l’été 2021
Les poussins nés à l’été 2021
(la mère vient de la « portée » précédente)

Nos poules sont en liberté sur un peu plus d’un hectare, autour de notre maison. Nous avons choisi de protéger nos plantes potagères, aromatiques et petits fruitiers (fraisiers, framboisiers, cassis…), plutôt que d’enfermer les poules.

Les chats et le chien font bon ménage avec elles (si si, même les chats avec les poussins…). Les poules sont habituées aux humains, vaquent autour de nous (des fois, un peu trop près…) et certaines viennent nous manger dans la main (comment apprendre la patience aux enfants…).

Certaines sont « caressables », mais nous considérons que ce n’est pas une priorité qu’elles le soient, car c’est une demande typiquement humaine et ça n’a aucun sens pour une poule d’être caressée.

En revanche, nous devons pouvoir les attraper sans leur faire de mal pour leur prodiguer des soins.

Nos poules ne sont pas seulement en « plein air » ni en liberté. Elles sont en conditions physiologiques :

  • elles ont évidemment accès à la nourriture et à l’eau à volonté (c’est un peu la base…) ;

  • elles pondent au sol dans des nids bien cachés, qu’elles creusent elles-mêmes (les enfants peuvent chercher les œufs, c’est gratifiant quand ils les trouvent ; nous connaissons les nids, mais pour des néophytes ça reste assez difficile) ;

  • elles dorment dans les arbres les plus proches de la maison pour être à l’abri des prédateurs (les renards sont tout près dans la forêt au bout du jardin) ;

  • elles mangent de l’herbe, des insectes et vers de terre, des fruits tombés des arbres et les restes de nos repas (légumes bio pour l’immense majorité), ce qui réduit d’autant leur besoin en grain (bon, ça ne les empêche pas d’adorer le maïs…) et leur apporte une nourriture diversifiée sans aucun traitement. Les coquilles de leurs œufs sont beaucoup plus solides que celles des œufs d’élevage.

Une poule qui a de l’instinct dort dans les arbres. Ici les poussins 2021 sont dans le pommier, à 2-3m du sol. Les poules adultes sont plutôt à 3-4m dans les chênes
Une poule qui a de l’instinct dort dans les arbres. Ici les poussins 2021 sont dans le pommier, à 2-3m du sol. Les poules adultes sont plutôt à 3-4m dans les chênes.

Les bénéfices directs de ces conditions

  • les poules mangent les tiques ! Le jardin en est donc nettoyé. C’est plus sain pour les humains et les autres animaux (chiens, chats, lapins…).

  • Sur un grand espace, les endroits « grattés » par les poules sont invisibles car disséminés partout. L’herbe n’est jamais rasée, et repousse plus vite. Idem pour les déjections : saupoudrées partout, elles sont invisibles, inodores et rapidement dégradées par les insectes de surface ; elles enrichissent le sol sans besoin d’intervention humaine.

  • Elles ne se battent jamais car tout est abondant autour d’elles (nourriture, place de parking pour bronzer au soleil, cendres et fourmis pour le déparasitage naturel, nids pour pondre…). En cas de conflit elles peuvent fuir facilement. Nos poules ont donc toutes leurs plumes, et elles sont belles (sauf les poules de réforme, le temps qu’elles se requinquent…).

  • En cas d’attaque de prédateur (les renards remontent presque jusqu’aux maisons, malgré les clôtures) le troupeau peut s’éparpiller instantanément, augmentant les chances qu’il n’y ait qu’une ou pas de victime. Dans de rares cas le troupeau de poules peut aussi attaquer le renard ; dans cette situation les chances de survie sont augmentées par le fait que nos poules sont vives et robustes.

Une dernière différence de taille

Alors que dans les élevages classiques, qu’ils soient bio ou nons, chaque année 50 millions de poules pondeuses sont tuées à l’âge de 18 mois parce qu’elles ne pondent plus assez (source Ministère de l’Agriculture 2019), nous choisissons de garder toutes nos poules avec nous et prenons soin d’elles jusqu’à leur mort naturelle.

Une poule peut vivre en moyenne 6 ans ! Plus elle vieillit, moins elle pond. Pour nous, une poule n’a pas moins le droit de vivre parce qu’elle « produit » moins, et doit pouvoir bénéficier de conditions de vie adaptées à ses besoins (ce que nous appelons « conditions physiologiques »).

Ceci explique pourquoi le prix de nos œufs de surplus est plus élevé que la moyenne : nous ne visons pas « l’optimisation de la rentabilité de la filière avicole » : nous sommes une ferme pédagogique avec de beaux animaux dans de bonnes conditions de vie.

En venant chez nous, vous faites le choix de garantir une vie agréable à nos poules qui sont comme des coqs en pâte 😄 (en savoir plus sur cette expression ? ; attention, le lien pointe vers CNews, n’en abusez pas au risque de voir fondre votre cerveau…)

Poules de réforme fraîchement arrivées

Une partie de notre travail de rééducation des poules d’élevage intensif : après quelques nuits à les monter une par une pour leur « réapprendre » cet instinct perdu, les poules de réforme récemment arrivées dorment enfin perchées à 2m du sol 😄 Le soir de cette photo les seules que j'ai aidé à monter sont celles qui galèrent parce qu’elles sont encore déplumées à cause de leurs conditions de vie précédentes.
Petit à petit elles passeront sur les branches des arbres près du perchoir, puis quand elles seront remplumées, dans les branches des arbres hauts.